Homélie pour le deuxième dimanche de Carême - Année A - Mt. 17, 1-9
 
 
par
 
le Chanoine Dr. Daniel Meynen
 
 
 
" Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère et les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux : son visage prit l'éclat du soleil, ses vêtements devinrent lumineux de blancheur. Et voici que Moïse et Elie leur apparurent s'entretenant avec lui. Pierre prit alors la parole : «Seigneur, dit-il, c'est heureux que nous soyons ici ; veux-tu, je vais faire trois abris, un pour toi, un pour Moïse et un pour Elie.» Il parlait encore qu'une nuée lumineuse vint les couvrir ; et de cette nuée une voix disait : «Voici mon Fils bien-aimé ; j'ai mis en lui toute mon affection : écoutez-le.» A ces mots, les disciples tombèrent face contre terre, saisis d'effroi. Mais Jésus s'approcha d'eux, les toucha et leur dit : «Levez-vous, n'ayez pas peur.» Ils levèrent les yeux et ne virent plus que Jésus seul. "Pendant qu'ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit cette défense : «Vous ne raconterez à personne ce que vous venez de voir, avant que le Fils de l'Homme ne soit ressuscité des morts.» "
 
 
 
Homélie :
 
 
Sur le Mystère de la Transfiguration, les Synoptiques, Matthieu, Marc, et Luc, ne diffèrent qu'un peu les uns des autres. Si on les commente, on produit un texte sur un sujet identique, mais chaque fois légèrement différent. C'est ce que j'ai fait les six années précédentes : j'ai commenté deux fois le passage de Saint Matthieu, et autant pour Saint Marc et Saint Luc. A cela s'ajoute, un commentaire sur Saint Marc, pour le 6 août 2000, fête de la Transfiguration, qui tombait un dimanche. Au total, vous pouvez lire 7 textes différents, sur le même sujet. Ces 7 textes existent en français et en anglais ; parmi eux, 3 ont été traduits aussi en espagnol. Je vous invite donc à parcourir toutes ces homélies et je vous en indiquerai le chemin à la fin de ce message. Pour l'heure, je voudrais ajouter un mot, en cette année 2005.
 
Lorsque l'Ange Gabriel vient annoncer à la Vierge Marie qu'elle va concevoir et enfanter un fils, le Fils de Dieu, le consentement qu'il reçoit de la part de Marie est un consentement qui est exprimé au nom de toute l'humanité (cf. Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique, IIIa, q. 30, a. 1, corp.). Ce fait donne à l'Incarnation et à la Conception du Christ une dimension universelle, qui concerne tout homme, toute femme sur terre, depuis Adam et Eve, jusqu'aux derniers humains. Le Christ, ainsi conçu, porte donc en lui, par le consentement de Marie, une certaine confiance venant de toute l'humanité. En d'autres mots, par le consentement de Marie au jour de l'Incarnation du Verbe, tout homme, toute femme, a mis dans le Christ, un germe de foi et d'espérance dans le Sauveur du monde !
 
C'est ce germe de confiance, c'est ce germe de foi et d'espérance qui jaillit du Coeur du Christ au jour de sa Transfiguration ! Déjà, en ce jour, apparaît l'Église telle qu'elle sera au jour de sa Résurrection, à la fin des temps ! Car l'Église, ce sont ceux et celles qui croient au Christ et qui espèrent en Lui ! Déjà, en ce jour, apparaît l'Église, qui est signifiée par les vêtements blancs du Christ, des vêtements d'une blancheur telle que nul foulon sur terre n'est capable de produire (cf. Mc. 9, 3) ! Déjà, en ce jour, l'Église apparaît, portée par le Christ, soutenue par Lui, par sa grâce, par son Esprit-Saint, par l'Amour du Père ! Déjà, en ce jour, l'Église espère son Salut, dans le Christ, par Marie ! Amen !
 

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