Homélie
pour le quatrième Dimanche de l'Avent Année C -
Lc. 1, 39-45
par
le Père Daniel Meynen
"En
ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit en hâte
au pays des montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra chez
Zacharie, et salua Elisabeth. Or, dès qu'Elisabeth entendit
la salutation de Marie, son petit enfant se mit à remuer en
son sein, et elle fut elle-même remplie de l'Esprit-Saint.
Elevant la voix, elle s'écria : « Tu es bénie
entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Et d'où me vient cet honneur que la mère de mon
Seigneur vienne à moi ? Car, à l'instant où le
son de ta voix me saluant a frappé mes oreilles, mon petit
enfant s'est mis à remuer d'allégresse en mon sein.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui
lui ont été adressées de la part du Seigneur ! »
"
Homélie :
"En
ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit en hâte
au pays des montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra chez
Zacharie, et salua Elisabeth. Or, dès qu'Elisabeth entendit
la salutation de Marie, son petit enfant se mit à remuer en
son sein, et elle fut elle-même remplie de l'Esprit-Saint."
Nous
approchons de Noël : dans quatre jours, nous fêterons le
Roi des Rois venu parmi nous dans la pauvreté de la Crèche
de Bethléem ! Quelle sera notre récompense en ce jour
de la Naissance du Sauveur : la joie ou la tristesse ? La réponse
est simple : si nous attendons la venue du Seigneur avec un coeur
sincère, plein d'amour et de foi, alors notre récompense
sera la joie ; sinon, ce sera la tristesse...
Elisabeth
est notre modèle dans l'attente du Sauveur : elle fait partie
de ces nombreux Juifs qui attendaient le Christ avec cette espérance
et cette foi sans borne qui permet à tout un peuple de rester
fidèle à son Seigneur de génération en
génération. Elisabeth fut donc récompensée,
avant même la naissance du Christ, par des grâces sans
pareil qui furent non seulement son partage, mais aussi celui de son
petit enfant qu'elle portait en elle : "Dès qu'Elisabeth
entendit la salutation de Marie, son petit enfant se mit à
remuer en son sein, et elle fut elle-même remplie de
l'Esprit-Saint."
"Elevant
la voix, elle s'écria : « Tu es bénie entre
toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Et
d'où me vient cet honneur que la mère de mon Seigneur
vienne à moi ? Car, à l'instant où le son de ta
voix me saluant a frappé mes oreilles, mon petit enfant s'est
mis à remuer d'allégresse en mon sein. Heureuse celle
qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui ont été
adressées de la part du Seigneur ! » "
Jésus
ne vient jamais seul ; Marie est toujours avec lui : "D'où
me vient cet honneur que la mère de mon Seigneur vienne à
moi ?" Car lorsque le Seigneur Jésus vient en nous,
c'est pour naître ou renaître en nous, qui sommes son
Corps : "A moins de naître de l'eau et de l'Esprit, nul ne
peut entrer dans le royaume de Dieu." (Jn. 3, 5) Cela veut dire
que, lorsque Jésus naît ou renaît en nous, c'est
vraiment nous-mêmes qui naissons à la vie éternelle,
cette vie éternelle que Jésus est venu nous apporter
sur la terre. Or, nous le comprenons fort bien, nul ne peut naître
seul : pour naître, pour être mis au monde, nous avons
besoin d'une aide, celle de notre mère. Ainsi, lorsque Jésus
naît ou renaît en nous, c'est par Marie que tout cela
s'accomplit, avec elle et en elle. C'est pourquoi Marie va rendre
visite à sa cousine Elisabeth afin que Jésus puisse
déjà naître en elle et en Jean-Baptiste par
l'action de l'Esprit-Saint : "A moins de naître de l'eau
et de l'Esprit, nul ne peut entrer dans le royaume de Dieu."
(Jn. 3, 5)
Si tout cela
s'est accompli en Elisabeth et en Jean-Baptiste, nul doute que cela
s'est aussi produit en Marie dès l'instant de l'Incarnation du
Verbe. C'est ce qu'Elisabeth a compris dans la lumière de
l'Esprit-Saint. Et elle le déclara en ces termes, louant la
foi de Marie dans la venue du Seigneur des Seigneurs : "Heureuse
celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui ont
été adressées de la part du Seigneur !"
Oui ! Marie est bienheureuse ! Elle est heureuse dans l'Esprit-Saint
son Epoux ! Car elle a toujours cru et espéré dans le
Seigneur : elle a toujours attendu sa venue avec amour ! Son partage
est la joie, et non la tristesse ! C'est le sort que Dieu réserve
à ceux qui espèrent en sa venue le jour de Noël !
Demandons à Marie que la joie soit aussi notre récompense
en ce jour tant attendu de la Naissance du Sauveur du monde !
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