Homélie pour le
troisième Dimanche de l'Avent Année C - Lc. 3,
10-18
par
le Père Daniel Meynen
"La foule
demandait à Jean-Baptiste : « Eh bien ! que devons-nous
faire ? » Il répondait : « Que celui qui a deux
tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de
quoi manger fasse de même. » Des publicains vinrent
aussi pour se faire baptiser : « Maître, lui dirent-ils,
que devons-nous faire ? » Il leur répondit : «
N'exigez rien qui dépasse vos consignes. » Des soldats
aussi lui demandèrent : « Et nous, que devons-nous faire
? » Il leur dit : « Ne pratiquez ni violence ni fraude
envers personne, mais contentez-vous de votre solde. »
"Cependant, comme
le peuple était dans l'attente, et que tous se demandaient en
leur coeur si Jean n'était peut-être pas le Christ, il
leur dit à tous : « Moi, je vous baptise dans l'eau,
mais voici venir celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis
pas digne de délier la courroie de ses chaussures. Lui vous
baptisera dans l'Esprit-Saint et le feu. Il tient en main le van
pour nettoyer son aire. Il amassera le froment dans son grenier,
mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint
pas. »
"Par ces
encouragements, et bien d'autres encore, il annonçait au
peuple la Bonne Nouvelle."
Homélie :
"La foule
demandait à Jean-Baptiste : « Eh bien ! que devons-nous
faire ? »"
Nous sommes à la
mi-Avent, nous sommes à mi-chemin dans notre marche vers Noël,
vers notre rencontre avec le Christ Seigneur. Nous avons donc déjà
parcouru la moitié du temps que l'Eglise met à notre
disposition pour nous préparer à la fête de Noël.
Nous savons donc aussi qu'il nous reste encore un temps égal
pour disposer notre coeur à accueillir la grâce de Dieu
en cet anniversaire de la Naissance du Seigneur.
Mais qu'avons-nous fait
depuis le début de cet Avent 2003 ? Avons-nous tout mis en
oeuvre pour profiter de ce temps de grâce ? Car c'est
maintenant le temps de grâce, c'est maintenant le temps
favorable. « L'heure est enfin venue de sortir de votre
torpeur. Le salut est maintenant plus proche de nous qu'au temps où
nous avons embrassé la foi. » (Rm. 13, 11)
"La foule
demandait à Jean-Baptiste : « Eh bien ! que devons-nous
faire ? » Il répondait : « Que celui qui a deux
tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de
quoi manger fasse de même. » Des publicains vinrent
aussi pour se faire baptiser : « Maître, lui dirent-ils,
que devons-nous faire ? » Il leur répondit : «
N'exigez rien qui dépasse vos consignes. » Des soldats
aussi lui demandèrent : « Et nous, que devons-nous faire
? » Il leur dit : « Ne pratiquez ni violence ni fraude
envers personne, mais contentez-vous de votre solde. »"
Peut-être ne
savons-nous pas ce qu'il faut faire pour nous préparer à
la rencontre du Seigneur ? Peut-être avons-nous la même
question que les contemporains de Jean-Baptiste : « Que
devons-nous faire ? »
Jean-Baptiste a répondu
à ceux qui l'interrogeaient : « Que celui qui a deux
tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de
quoi manger fasse de même. » La réponse est
claire, et elle est toujours d'actualité. Il y a toujours des
pauvres parmi nous... Mais il existe aujourd'hui une pauvreté
que nous n'osons pas toujours remarquer : c'est la pauvreté de
l'esprit ! Certes, nous remarquons la pauvreté matérielle
de certaines personnes, et nous faisons ce que nous pouvons pour y
remédier ; mais la pauvreté spirituelle, nous n'osons
pas la remarquer...
Qu'est-ce que la pauvreté
spirituelle ? C'est le manque de valeurs réelles et vraies
dans l'esprit des gens que nous rencontrons. C'est une pauvreté
que nous n'osons pas remarquer car nous manquons de courage pour
témoigner de notre foi et des valeurs chrétiennes qui
sont en nous ! La préparation à la rencontre du
Seigneur passe par le témoignage de la foi ! Si nous voulons
nous préparer à la venue du Seigneur Jésus,
nous devons avoir le courage de témoigner de notre foi en
remarquant la pauvreté spirituelle de notre prochain ! Mais,
« lorsque le Fils de l'Homme reviendra, trouvera-t-il la foi
sur la terre ? » (Lc. 18, 8)
"Par ces
encouragements, et bien d'autres encore, il annonçait au
peuple la Bonne Nouvelle."
Témoigner de notre
foi en annonçant, comme Jean-Baptiste, la Bonne Nouvelle !
Voilà ce que nous allons faire au cours de cette Eucharistie :
la Prière eucharistique sert à cela ! La prière
que nous adressons au Père, tous ensemble, permet de proclamer
notre foi à Jésus présent sur l'autel. Nous
attendons sa venue lors de la communion eucharistique :
préparons-nous à recevoir Jésus en manifestant
notre foi avec courage !
Demandons à Marie
de nous aider dans notre témoignage : Marie est Celle qui a
toujours cru à la Parole de Dieu, et son plus cher désir
est de nous aider dans notre témoignage ! Recevons Jésus
d'une manière digne, avec respect et recueillement !
N'oublions pas que c'est Dieu lui-même que nous recevons !
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